PRÊT DU LIVRE

 Le prêt de livres est une des activités de l'Amicale laïque des anciens élèves du Lycée Condorcet de Lens qui tente de tisser des liens avec les générations qui nous succèdent sur les "bancs" du lycée.

Créé dans les années 50 avec quelques collections il a eu pour ambition de couvrir l'ensemble des besoins en manuels scolaires des élèves.

Actuellement, moyennant une location de 35 euros pour l'année nous mettons à la disposition des lycéens et même d'étudiants post-bac, qui en font la demande une collection qui peut valoir 300€. Contrairement à une bourse aux livres, les familles n'ont pas à acheter même à tarif réduit les livres et n'ont pas plus à se préoccuper de la revente des manuels qui parfois deviennent invendables à cause des changements de programmes ou des choix nouveaux des enseignants.

L'amicale prend en charge l'achat des livres neufs, le réassortiment des collections dû aux variations d'effectifs, à la négligence de certains élèves qui quittent le lycée la collection sous le bras ou perdant tout simplement un livre.

Nous avons deux temps forts dans l'année: le ramassage des livres de seconde et de première dans la troisième décade de juin et le ramassage des livres de terminale ainsi que la distribution à l'ensemble des lycéens au début septembre.

Notre activité bénévole devient de plus en plus difficile. En effet, comme toute demande recevable est satisfaite, il semble que dans l'esprit d'une minorité de lycéens, le prêt est un dû et que les consignes d'organisation du ramassage et de la distribution ne les concernent pas.

De plus, nous sommes de moins en moins nombreux, aussi, si vous n'êtes pas effrayé par la manutention de quelques milliers d'ouvrages et que vous souhaitez vous mettre quelques heures au service des lycéens, venez nous rejoindre.

Raymond Staszewski (1963)

Le Prêt du livre; son histoire.

Le « comité du livre » fut créé en 1953 et une participation municipale de 250 000 Frs le lança en 1954 avec François Lemaire comme trésorier. De 1955 à 1965 le nombre de collections se multiplia de sorte que toutes les demandes de 2ème et 1ère furent satisfaites.

Parti de quelques dizaines de collections nous étions parvenus en 1960-1961 à 394, et ce pour des élèves venant de 33 communes différentes. Dix ans plus tard, rien qu’en terminale, nous disposions de 43 collections en A, 46 en D et 18 en C et la caution s’élevait alors à 50.00 Frs. En 86-87, à l’époque où le premier cycle nous avait quittés et où les effectifs montaient en puissance, pour 1 800 élèves nous disposions de 410 collections en 2ème, 426 en 1ère et 448 en terminale et l’objectif fixé, c’est-à-dire le prêt pour tous, était loin d’être atteint mais il fallut très peu de temps pour y parvenir. Paradoxalement nous avons actuellement des collections qui nous restent et certains élèves, rares, choisissent de passer une année sans manuels scolaires.

La gestion d’un prêt de livres répondant à toutes les demandes nécessite un investissement pour lequel on ne peut employer le terme de rentabilité. Jadis le « Bal des Etudiants » à la salle des Houillères, devenue Salle Jean Nohain, finançait en partie le prêt de livres, les collections étant en nombre restreint. Or maintenant seules les locations alimentent la caisse et il faut savoir qu’une collection coûte entre 130 € et 200 € voire plus s’il s’agit de livres de mathématiques des élèves de classes préparatoires. De plus les effectifs fluctuent et le choix des manuels nous amène à mettre au rebut des séries de livres pas très anciennes. Ainsi en seconde nous sommes passés par exemple de 380 élèves à 400 puis 420 pour retomber à 350. Que faire de ce volant de 70 collections qui ne servent pas et ne font pas entrer d’argent dans les caisses ? Ainsi également les livres de mathématiques de TS achetés en 1998-1999 sont déjà dans des cartons, remplacés par d’autres plus récents. Merci aux enseignants qui s’efforcent d’utiliser les manuels à disposition et merci également au grand nombre d’élèves qui soignent leurs « bouquins », manifestant ainsi de l’intérêt pour eux et pour nous.

Le moyen de faire face à ces dépenses ? La location de livres puisque le prêt fonctionne avec 40 €(1) de dépôt de garantie pour toute la scolarité et 30 € de location annuelle. Cette location est modique, tellement d’ailleurs qu’elle va être inférieure à la somme que le Conseil Régional se propose d’allouer à chaque lycéen par année pour les manuels scolaires.

Notre activité au sein de l’Amicale laïque tente de tisser des liens entre les diverses générations. Par rapport à une bourse aux livres, elle a pour avantage de ne pas laisser les familles dans l’embarras avec des ouvrages devenus invendables parce que périmés. Elle a aussi le désagréable aspect de sembler être une organisation trop rodée et un dû pour les élèves habitués à être assistés : on ne respecte pas le matériel, on ne respecte pas les horaires et les dates de restitution ou même on ne juge pas utile de se présenter pour retirer ce matériel, sans parler de ceux et de celles qui, méprisant la somme correspondant à la caution, ne le ramènent pas du tout.

Nous avons deux temps forts dans l’année : le ramassage des livres de seconde et première dans la troisième décade de juin et le ramassage des livres de terminale ainsi que la distribution à l’ensemble des lycéens au début de septembre. Notre activité bénévole ne se simplifie pas. En effet nous sommes de moins en moins nombreux face à des jeunes qui exigent une organisation sans faille et parfois n’hésitent pas à la freiner. Nous ne sommes pas informatisés mais pour eux chaque individu doit être connu et retrouvé à la seconde près, comme si nous avions les repères de l’administration. Mais même informatisés, il restera toujours la manutention de quelques milliers d’ouvrages et c’est la raison pour laquelle nous appelons toutes les bonnes volontés à nous rejoindre au service des lycéens et de leur famille, au service aussi de notre bonne vieille amicale.

Raymond Staszewski (1963)

(1) le dépôt de garantie a été porté à 60€ depuis 2008.

L’équipe du prêt du livre en juin 2008 est prête pour la restitution des livres.

Elle reçoit la visite de Monsieur Ternois proviseur du Lycée Condorcet.

Cette équipe est animée par Martine Staszewski, qui depuis la disparition brutale de Raymond son mari, a repris avec courage cette tâche au service des lycéens.

On lira par ailleurs le fonctionnement du prêt de livres (par Raymond Staszewski)